Périple catalan
Au départ…
Au début, c’était une idée un peu folle née
lors de notre trop bre f passage en Catalogne, en 2011. Nous étions descendus
voir mon frère, puis l’une de ses petites-filles nous a accompagnés pour une
visite éclair de Barcelone, en fait surtout du Barri Gótic et de l’extérieur de
la Sagrada Familia. L’impression qu’avait produite sur nous la Catalogne, Barcelone,
les petites-nièces et leur mère fut telle que sitôt partis nous avions envie de
revenir.
Entre-temps, l’actualité peu réjouissante,
divers soucis et ennuis mirent ce projet sous
la cendre. Nous en parlâmes à nos
meilleurs amis, avec lesquels nous partagions assez de goûts, d’attitudes et
d’idées pour envisager de voyager et de cohabiter. Le projet catalan, comme je l’avais intitulé,
prit le temps de mûrir et de grandir.
Un beau jour, nous nous retrouvions à PET
avec Tul, Talí, don Godón, Marcèle et moi. Enfin casés dans les étroites boîtes
volantes – malheureusement loin d’un hublot, mais ceux-ci sont si dépolis
qu’ils ne dépareraient pas la fenêtre d’une salle de bain. Peu avant
l’atterrissage, l’un des plus robustes que j’aie connus, je fis ce qui était
peut-être un choc vagal, ou autre chose. Les formalités de débarquement furet
aussi expéditives et sans souci que celles d’embarquement. Silvia nous
attendait à la sortie de la zone internationale, toujours aussi dynamique et
sautillante. Elle héla un très gros taxi qui put nous embarquer tous les cinq
avec nos énormes valises. Silvia lui donna des instructions très précises, et
le suivit, ou le précéda, avec son scooter. La circulation dans Barcelone est
dense, rapide et sportive. Les acrobaties de la scouteuse nous firent craindre
de ne pas la retrouver toute entière à l’arrivée. Finalement, elle nous mis
tous dans son minuscule appartement, et une chambre louée chez des voisins. De
là, nous arpentâmes la ville, guidés par Silvia ou Alexandra, mais précédés par
Talí, la marcheuse de compétition, un peu surprise parfois de ne pas nous
perdre ni nous tuer. Ce qui n’aurait pas manqué d’Arriver si nous avions
respecté à la lettre le programme imaginé par Silvia ; on ne peut
absolument pas voir en une semaine tout ce qui mérite d’être vu à Barcelone. Heureusement,
nous faisions des pauses-bistrot deux fois par jour, que nous prenions en photo
avec des téléphones et pouvions monter sur les fèces de bouc, à l’intention des
nombreux fans de don Godón et de Talí, pour lesquels j’avais créé un groupe, à
la suggestion de maître Martin. Malheureusement, un souci avec le lien internet
m’empêche de monter sur ledit groupe les vraies photos, pas trop mauvaises, que
j’ai faites avec mon appareil de ce que nous visitions. Je retenterai.
Entre-temps, et grâce à un bidule génial trouvé par Tul à Barcelone, nous
avions notre propre lien internet en promenade. Doublement pratique puisque
nous pouvions savoir, selon que le signal de son routeur était visible ou non,
à quelle distance se trouvait notre pilône ambulant.
Adoncques, nous visitâmes en tout sens,
jusqu’à en être éblouis, avoir les talons aux
genoux, remplir un téra de photos et nous “effouërer” devant une bonne
“broue”.
Avant notre arrivée, l’irremplaçable Silvia
nous avait trouvé une villa un peu au sud de Tarragone, dans une région riche
de vestiges, de beautés naturelles et de chaleur – plus supportable toutefois
qu’en ville. Le genre d’endroit qu’on voudrait ne jamais quitter.
Le lendemain de notre arrivée, le commando
Guixa débarquait : Silvia, sa mère et sa tante avaient décidé de nous
faire une VRAIE paella… elles se chargèrent de tout, du choix des produits
jusqu’à la présentation, et ce fut indiciblement succulent.
Silvia était un peu déçue de ce que, au
retour de Montserrat (étape obligatoire si l’on ne voulait pas que don Godón
retienne sa respiration, passe du rouge au bleu et autres couleurs
improbables), mon frère et ma belle-sœur décident de nous faire un cremat
catalan, ce dont elle aurait aimé avoir la primeur. Notre bref séjour chez
Alain et Geneviève dfut des plus agréables, mais ce cremat en fut l’apogée
mémorable.
Montserrat est sublime, plus par ce qu’on
voit de là que par ce qu’on y voit dedans. Le musée, que je n’ai pas vu, est
extraordinaire aux dires du professeur. Monter en voiture jusqu’au
stationnement, heureusement bien plus grand qu’on ne nous l’avait dit, fut un
exploit pour nos deux conducteurs québécois sur boîte manuelle dans les routes
de montagne. Tul et Martin méritent une ovation et un diplôme de chauffeurs en
situation extrême. Une moto, entre autres “irritants”, a bien failli rouler sur
le capot de Tul, à plus de cent sur l’autoroute.
L’accueuil d’Alain et Geneviève fut à la
hauteur de leur réputation d’hospitalité. Nous arrivions à cinq, tout de même.
Nous avions prévu de revisiter la promenade de la conca, toute de pierre et
sable blond entre les villas de luxe et la Méditerranée. Il faisait assez chaud ce jour-là, mais nous y
allâmes gaillardement, jusqu’à susciter la presque admiration de
Talí-aux-mollets-d’acier.
De là, encore tout éblouis de ce que nous
avions vu en une semaine, nous prîmes la route vers le sud-ouest, contournâmes
Tarragone (que nous avons visitée deux fois depuis) et fûmes accueillis, avec
Silvia et Sofí qui étaient venues en train, par le très jeune et très aimable
propriétaire de la villa.
À suivre…
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