vendredi 30 décembre 2011

Calendrier

Les féries.

Depuis tant d'années que je suis aux Amériques, il y a des choses auxquelles je ne me fais pas. L'une d'entre elles, c'est la manie anglaise de commencer la semaine le dimanche, alors que pour moi le week-end (la fin de semaine en québécois) forme une unité, le samedi et le dimanche étant opposés aux cinq jours ouvrables de la plupart des emplois civilisés.

Jadis la sainte Église catholique, apostolique et romaine avait fait pression pour que la semaine commençât avec le Jour du Seigneur et que l'on abandonnât les noms de jours païens, pour les remplacer par "première férie, deuxième férie" et ainsi de suite. À ma connaissance seuls les Portuguais ont obtempéré, tandis que nous continuons de célébrer la Lune, le dieu de la guerre, celui des messagers et des voleurs, le Père des dieux, la déesse de l'amour - pour ne concéder que je jour du sabbat et le jour du seigneur.

Aussi ai-je pris l'habitude de pondre mon propre calendrier, en français, où la semaine commence le lundi et où le samedi et le dimanche se suivent. Pour moi c'est plus intuitif, plus pratique.

Qui le veut le peut trouver là, ou me le demander :

http://cjoint.com/?ALEsPMnsK0E

Cela dit, comme je me flatte d'avoir l'esprit tordu et le sarcasme facile, je me demande si cette manie dominicale ne présente pas, pour certains, l'avantage de mettre le sabbat biblique à la fin de la semaine - ce qui plairait peut-être à certains juifs ou protestants immergés dans les écritures - et à mettre en fin de semaine le vendredi musulman et le samedi... ce qui n'a ni plus ni moins de raison que d'y mettre le samedi et le dimanche, sauf si, comme je l'ai dit, ce ne sont pas des jours ouvrés.

À mettre ainsi sur le même plan tous les jours de la semaine on rend plus normal, plus acceptable, de faitre travailler les employés 24/7, en temps simple, profitablement... car sur quele base réclamerait-on un traitement spécial et une rémunération supplémentaire si l'on doit travailler le samedi et le dimanche - et, tant qu'à faire, de nuit - puisque la société est assez largement déchristianisée, sauf les crucifix que l'on trouve un peu partout et dans les lieux les plus inappropriés.

N'empêche, par habitude ou tradition, mais surtout par soupçon social, je préfère laisser le dimanche en queue de peloton, à côté du samedi, plutôt que de le laisser mener la semaine par le bout du nez.

Et il paraît que je ne suis pas le seul.

Aucun commentaire: