lundi 29 juin 2009

Profs fusion

Le vendredi 29 mais 2009, je me suis retrouvé dans un lieu étrange, « L’exode », dans les tréfonds du CÉGEP du vieux-Montréal. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, j’y avais été attiré par l’amitié et la promesse qu’il y aurait de la bière et que mon ami ne chanterait pas.

Le spectacle s’appelait « Au cœur du temps », la thématique en était très science fictive – ce qui me plaisait – et le groupe, « Profs Fusion », parce que ce sont des enseignants de diverses disciplines et institutions, qu’ils se prennent pour des cyclotrons et qu’ils débitent les décibels à profusion.

J’ai retrouvé des connaissances à une table qui nous avait été réservée, juste devant le plus gros ampli. Prévoyant, je m’étais munis de bouchons qui ne m’ont aucunement empêché d’ouïr les délicats arpèges du bassiste – par les poumons.

Ces thèmes de vieilles séries et d’anciens films étaient parfaits pour susciter la nostalgie dans une assistance dont la moyenne d’âge expliquait probablement la surdité.

Une soirée agréable, des rencontres plaisantes, des airs familiers correctement interprétés par des enseignants bondissants – l’estrade était vraiment résistante – et même des danses, auxquelles se sont livrées de très jeunes personnes insouciantes et de moins jeunes, oublieuses de leur arthrite et de leur dignité.

La soirée se voulait animée, mais certains efforts manifestes n’ont pas donné les effets escomptés.Ainsi, le martèlement des basses et les effets stroboscopiques pouvaient laisser espérer quelque crise d’épilepsie ; il n,en fut rien. Les bouteilles d’eau judicieusement disposées devant les barres d’alimentations auraient pu susciter quelque regain d’énergie – électrique – chez les musiciens, mais rien ne coula.

Les anciens roqueurs blanchis sous le mortier professoral durent donc poursuivre leur pantomime jusqu’à la dernière goutte de sueur, et troquer leur nom contre celui d’Asynchrones, pour prendre ensuite celui de Los Bebidos, lors de ce qu’on appelle la troisième mi-temps – quand il n’y en a que deux.

Ce genre d’épreuve cimente une camaraderie comme rien d’autre ne le peut. Les survivants se sentirent solidaires et prêts à recommencer à la première occasion, avec témérité.

Les musiciens aussi, m’a-t-on dit.

2 commentaires:

Elioskaya a dit…

Vous êtes sévère M. Cependant, j'en suis pas surprise vous connaissant.

Votre appréciation de ladite soirée me semble bien ambigüe.

Pour ma part, je fus ravi de la prestation et ce malgré les quelques anicroches techniques. La qualité des performances s'améliorant de plus en plus.

Thibaud a dit…

La qualité m'a semblé aussi s'améliorer, après ma troisième bière.
Mais non je ne suis pas sévère, simplement taquin, comme aurait dû le signifier un s cacographique au tout début.
D'ailleurs, si je peux je serai à la prochaine... prestation.