dimanche 28 février 2010

Les petites maisons sans fous


Ainsi, nous partîmes en villégiature.

Inopinément, mais avec force préparation car ma tendre et douce ne saurait procéder autrement.

Nous emballâmes l’ado et ses accessoires, puis allâmes chercher un Sage qui nous accompagnerait.

Le trajet vers Québec et au-delà se fit sous un ciel sombre et gris qui pleura sur notre sort. Nous fîmes halte dans une rôtisserie dont la principale qualité est de ne réserver aucune mauvaise surprise. Puis nous traversâmes vivement la Vieille capitale sans importuner par notre présence les naturels du lieu, et poursuivîmes jusqu’au cap, un roc qui s’avance ver le fleuve, en haut duquel cap sont posés quelques chalets de bois plat tous semblables et fort agréables.

Dans ces chalets, il y a deux chambres et trois lits, plus un sommier caché, et une table, et des chaises, et une cuisine équipée, et une télé, mais pas d’alouette. Ni de raton-laveur.

Le trajet avait été agrémentée de discussions érudites, la soirée le fut également, après une promenade très touristique et très pédestre aux alentours. Un cassoulet, du sauternes, de la chartreuse suffirent à nous mettre de bonne humeur.

Comble de bonheur, les logeurs disposent d’un lien wi-fi qu’ils ont bien voulu partager, ce qui nous a permis de prendre nos courriels mais guère plus, étant donné qu’il est d’une lenteur télphonique.

Le lendemain, après une calme nuit sans bruits ni odeurs urbains, nous allâmes visiter quelques vielles choses dans la jeune vieille capitale qui hésite entre assumer son jeune âge et racoler des clients peu sophistiqués. Nous vîmes et nous en fûmes. Le soir nous retrouvions notre studieux philosophe qui avait profité de notre absence, mais surtout de celle des distractions ordinaires, pour concevoir et rédiger des articles dont on espère qu’ils feront date.

Après une soirée tout aussi diserte et gastronomique, nous allâmes gésir.

Malgré la grisaille de la météo, nous avions eu l’occasion d’échapper brièvement à celle du quotidien.

Nous avons reconduit le Penseur en ses quartiers, nous l’avons rendu à sa chatte et revînmes réchauffer notre nid.

Cet endroit s’appelle Les maisonnettes sur le Cap.

http://www.maisonnettes.net/

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