vendredi 10 juillet 2015

Périple catalan

Périple catalan

Au départ…

Au début, c’était une idée un peu folle née lors de notre trop bre f passage en Catalogne, en 2011. Nous étions descendus voir mon frère, puis l’une de ses petites-filles nous a accompagnés pour une visite éclair de Barcelone, en fait surtout du Barri Gótic et de l’extérieur de la Sagrada Familia. L’impression qu’avait produite sur nous la Catalogne, Barcelone, les petites-nièces et leur mère fut telle que sitôt partis nous avions envie de revenir.
Entre-temps, l’actualité peu réjouissante, divers soucis et ennuis mirent ce projet sous  la  cendre. Nous en parlâmes à nos meilleurs amis, avec lesquels nous partagions assez de goûts, d’attitudes et d’idées pour envisager de voyager et de cohabiter.  Le projet catalan, comme je l’avais intitulé, prit le temps de mûrir et de grandir.
Un beau jour, nous nous retrouvions à PET avec Tul, Talí, don Godón, Marcèle et moi. Enfin casés dans les étroites boîtes volantes – malheureusement loin d’un hublot, mais ceux-ci sont si dépolis qu’ils ne dépareraient pas la fenêtre d’une salle de bain. Peu avant l’atterrissage, l’un des plus robustes que j’aie connus, je fis ce qui était peut-être un choc vagal, ou autre chose. Les formalités de débarquement furet aussi expéditives et sans souci que celles d’embarquement. Silvia nous attendait à la sortie de la zone internationale, toujours aussi dynamique et sautillante. Elle héla un très gros taxi qui put nous embarquer tous les cinq avec nos énormes valises. Silvia lui donna des instructions très précises, et le suivit, ou le précéda, avec son scooter. La circulation dans Barcelone est dense, rapide et sportive. Les acrobaties de la scouteuse nous firent craindre de ne pas la retrouver toute entière à l’arrivée. Finalement, elle nous mis tous dans son minuscule appartement, et une chambre louée chez des voisins. De là, nous arpentâmes la ville, guidés par Silvia ou Alexandra, mais précédés par Talí, la marcheuse de compétition, un peu surprise parfois de ne pas nous perdre ni nous tuer. Ce qui n’aurait pas manqué d’Arriver si nous avions respecté à la lettre le programme imaginé par Silvia ; on ne peut absolument pas voir en une semaine tout ce qui mérite d’être vu à Barcelone. Heureusement, nous faisions des pauses-bistrot deux fois par jour, que nous prenions en photo avec des téléphones et pouvions monter sur les fèces de bouc, à l’intention des nombreux fans de don Godón et de Talí, pour lesquels j’avais créé un groupe, à la suggestion de maître Martin. Malheureusement, un souci avec le lien internet m’empêche de monter sur ledit groupe les vraies photos, pas trop mauvaises, que j’ai faites avec mon appareil de ce que nous visitions. Je retenterai. Entre-temps, et grâce à un bidule génial trouvé par Tul à Barcelone, nous avions notre propre lien internet en promenade. Doublement pratique puisque nous pouvions savoir, selon que le signal de son routeur était visible ou non, à quelle distance se trouvait notre pilône ambulant.
Adoncques, nous visitâmes en tout sens, jusqu’à en être éblouis, avoir les talons aux  genoux, remplir un téra de photos et nous “effouërer” devant une bonne “broue”.
Avant notre arrivée, l’irremplaçable Silvia nous avait trouvé une villa un peu au sud de Tarragone, dans une région riche de vestiges, de beautés naturelles et de chaleur – plus supportable toutefois qu’en ville. Le genre d’endroit qu’on voudrait ne jamais quitter.
Le lendemain de notre arrivée, le commando Guixa débarquait : Silvia, sa mère et sa tante avaient décidé de nous faire une VRAIE paella… elles se chargèrent de tout, du choix des produits jusqu’à la présentation, et ce fut indiciblement succulent.
Silvia était un peu déçue de ce que, au retour de Montserrat (étape obligatoire si l’on ne voulait pas que don Godón retienne sa respiration, passe du rouge au bleu et autres couleurs improbables), mon frère et ma belle-sœur décident de nous faire un cremat catalan, ce dont elle aurait aimé avoir la primeur. Notre bref séjour chez Alain et Geneviève dfut des plus agréables, mais ce cremat en fut l’apogée mémorable.
Montserrat est sublime, plus par ce qu’on voit de là que par ce qu’on y voit dedans. Le musée, que je n’ai pas vu, est extraordinaire aux dires du professeur. Monter en voiture jusqu’au stationnement, heureusement bien plus grand qu’on ne nous l’avait dit, fut un exploit pour nos deux conducteurs québécois sur boîte manuelle dans les routes de montagne. Tul et Martin méritent une ovation et un diplôme de chauffeurs en situation extrême. Une moto, entre autres “irritants”, a bien failli rouler sur le capot de Tul, à plus de cent sur l’autoroute.
L’accueuil d’Alain et Geneviève fut à la hauteur de leur réputation d’hospitalité. Nous arrivions à cinq, tout de même. Nous avions prévu de revisiter la promenade de la conca, toute de pierre et sable blond entre les villas de luxe et la Méditerranée. Il  faisait assez chaud ce jour-là, mais nous y allâmes gaillardement, jusqu’à susciter la presque admiration de Talí-aux-mollets-d’acier.  
De là, encore tout éblouis de ce que nous avions vu en une semaine, nous prîmes la route vers le sud-ouest, contournâmes Tarragone (que nous avons visitée deux fois depuis) et fûmes accueillis, avec Silvia et Sofí qui étaient venues en train, par le très jeune et très aimable propriétaire de la villa.
À suivre…  



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